Supertramp

La Vallée des orcs, dans son berceau de brume, un beau matin de pluie.
Cela vous semble bucolique comme début d’aventure?
Et bien non! ne vous laissez pas méprendre.
Car ce climat propice aux invasions de grenouille, donna le nom de « Supertramp » à un petit village en particulier et rarement au sec!

Et inévitablement, cela donne lieu à d’autres railleries au marché voisin: la bande de loubard « orange rayé de noir » y officiait et lançait des appels à la baston pour mettre des « branlées » à ceux de Supertramp. Mais, c’est monnaie courante et ils sont cousins! Donc ils reviennent se faire la fête régulièrement!
Et la pluie effaçait inlassablement les scores, années après années.

Un soir, le chef de clan de Supertramp réunit ses braves:  » Moi Zakgora, je pense que nos 5 jeunes orcs qui voulaient en découdre avec le gang du marché, sont prêts à leur mettre une dérouillée! »
« ouaiiiis ». cris de liesse dans la foule et kikoup qui volent en l’air!

« Mais avant, eux doivent d’abord faire leur preuve avant d’aller leur faire la fête ».
Il leur tend un rouleau, avec 4 actions glorieuses à faire:
1. Mener des orks au combat avec succès
2. S’emparer de l’arme d’un ennemi
3. Toucher de la main un ennemi sans le tuer
4. Traverser le volcan fumant Zolag jusqu’aux piliers de glace…et revenir entier

Un matin, Grudu le croco, eut une vision dans le puits du village!
Malgré la présence de lecteurs avisés, nous allons « traduire » la pensée de Grudu, qui s’exprimait ainsi, dans les grandes lignes : »GrrCraouu Craaa »
soit, que « c’était le signe que l’expédition pour les 5 jeunes guerriers orcs était arrivée! »

Démarches fières et sacs sur le dos, ils traversèrent le village, séchèrent leurs selles, préparèrent leur viande séchée, quelques chargeurs et enfourchèrent leur monture, la lame au clair : « direction la montagne qui fume! »

La fière monture de tête se prénomme Drekozor! Il est furtif, fier et renifle tout ce qui traine. Même si c’est les bottes d’un chef ennemi et qu’il tient une tête dégoulinante… qui n’est plus sur l’épaule d’une créature.
C’est donc le parfait compagnon de voyage: une monture qui ne fuit pas!   
Et voici nos 5 aventuriers : Ogolgaroth qui ouvre la marche avec le dino félidé Drekozor, Aglúk et Uzulg. Manozor précède Noknok au tambour de guerre qui ferme la marche pour prévenir si une charge leur arrivait de dos.

Progressant de vallées en forêts, désormais la végétation se rarefiait. Comme si ici, l’eau ne tombait … jamais du ciel. Il ne restait que des buissons et rien pour constituer du couvert lourds. Tout était à découvert!

Le groupe d’aventurier avait trouvé le dernier pic. Derrière ce pic, un désert de poussière les attendaient et une terre rouge et hostile à perte de vue… Personne ne pouvait vivre décemment dans ces conditions!
Mais avec de l’organisation, personne ne viendrait non plus. Mal équipé, c’était courir à sa perte que d’attaquer dans une zone pareille.

Une terre rouge et sombre envahissait l’horizon et un temple lugubre était sur leur route. Un temple dédié à des cultes que mêmes les contes de l’ancien Shaonk ne connaissait pas.

Ils croisèrent un véhicule de patrouille. C’est Gromdur et Grummul! qui filaient comme l’éclair! Ils ne transportaient que 3 crânes et un bras, d’un compagnon d’infortune certainement…

C’est alors que Drekozor se mis en alerte. Une menace imminente approchait.
Le sol ondulait… sourd comme un serpent.
C’était un dragon rouge à crête, à peine 3 fois plus haut que les orcs !!

C’était un jeune, c’était surtout l’occasion ou jamais de remplir la liste!
« taïaut ! taïaut!!! Sus aux écailles rouges et à nous les médailles auprès des anciens »!

Les plus prompts au combat étaient déjà sur le Dragon!
Drekozor, très leste, s’éloignait de la zone de bataille. Il avait été dressé pour ne pas gêner et ne pas se prendre une malencontreuse hache sur son chemin!
Car au combat, les orcs voient rouges … et se reconnaissent à peine.

Le combat fit rage mais la bête était jeune et les 5 orcs lui tombèrent tous dessus.
Le jeune dragon eut à peine le temps de reculer. Il ne réussit pas à terroriser les orcs, malgré son regard très menaçant et sa force conséquente.

Ogolgaroth l’acheva dans le cou pour le neutraliser et surtout, ne pas avoir plus de blessure avec la queue de l’animal qui bougeait encore! Leurs aventures loin du camp ne faisaient que commencer et plus de blessures… ce serait des preuves de leur bravoure mais une imprudence de continuer à moitié blessé.
« Frapper vite, frapper fort! » qu’il dit le chef du village. Victoire!

Sur leur trajet, Noknok mis du coeur à l’ouvrage en lançant des chants de guerre sur ses tambours: « c’est en marchant dans la pieta-aille … que les orks vont tabasser,
avec nos la-ames de métal nous partons fiers pour aller- héhé tout raser ».

Chacun avait pris un bout du dragon pour sculpter une dent ou autre totem, durant que les montures progressaient dans des landes de plus en plus poussiéreuses. Même si ces landes désolées étaient déprimantes… ils avaient réussi leur 1ère bataille sur la liste: Mener des orks au combat avec succès!

« Halte là. Ici, il faut baisser les armes quand on arrive! Même si on voit bien que n’êtes que 5 et épuisé par une bataille! »

Les 5 orks étaient enfin arrivés au camp des « voisins »: les « rapid’n furieux ».
Pa
r contradiction, ils ne mettent pas de rouge mais du orange et affichent leur rebellitude. Et aussi…. ils ne sont « jamais contents »!

Ce jour là, ils étaient bien motivés pour une « petite partie de baston » avec les 5 jeunes voisins de Supertramp, mais ces jeunes orks, venaient de dégommer un jeune dragon.
Et ils étaient inquiets.
Car si jamais la mère les avait suivi… ils pourraient l’avoir attiré jusqu’ici!

Sans faire preuve de Plomatie, le gang orange à rayure noire, accéléra les accolades
et laissa passer tranquillement, les 5 aventuriers.
Mulugash du haut de son rampart fit juste un signe de neutralité.
Zhulug et Zolborz, par contre s’approchèrent des jeunes aventuriers, car ils louchaient sur les dents fraiches, arrachées au Dragon!


Durant les échanges, dans la colonne des aventuriers, Aglúk et Uzulg firent un clin d’oeil à Ogolgaroth en tête: les 2 jeunes orcs avaient besoin d’une diversion pour piquer une arme. Après tout, ils allaient ici remplir 2 points de la liste:  toucher de la main un ennemi sans le tuer et … potentiellement s’emparer de l’arme d’un ennemi !

Drekozor le dino félidé était prêt à repartir et captait l’attention de l’avant de la colonne et la voix portante de Ogolgaroth attirait aussi l’attention. Personne ne s’aperçut que les 2 orcs du milieu de colonne, avaient piqué un pistol « aux fast’n furieux ». Ce soir, un orc allait se faire engueuler! Mais eux, ils seraient loins! Mouahahah

Ils marchèrent encore de longues heures et les ombres s’allongeaient.
Le bouclier fumant juste en face d’eux y était pour beaucoup aussi.
Jamais ils n’avaient dépassé les villages voisins… sans la compagnie des guerriers farouches de leur clan.
Désormais ils devraient s’accrocher aux contes de Shaonk pour la suite du chemin. C’est Shaonk qui mettait des images dans la tête des jeunes orks, des récits de bataille endiablés. Il faisait toujours preuve d’humilité sur les embuscades, les engins de guerre et les batailles car c’était réel. Alors que les choses étranges autour du volcan… ça, certaines épées ne le traversent pas. Et ça, nos jeunes aventuriers en avait particulièrement peur.

Drekozor s’approcha de la passe pour commencer à grimper. Un filet d’air glacial surpris les aventuriers. Ici la végétation était noire et sèche. Rien ne semblait y pousser ou vivre et encore moins de fraicheur: la fournaise s’ouvrait devant leur yeux et il fallait la traverser.

Drekozor restait interdit. Il semblait bien y avoir un passage ici mais il n’était pas répertorié et ce n’était pas l’indication à prendre.

Un éboulis récent l’aurait il mis à jour ou au contraire, les tremblements du volcan l’aurait il crée? Le boyau semblait trop étroit pour un ork. Mais un gobelin pourrait y passer, pour sûr!

Ils rapporteraient cette nouvelle au camp: pour l’heure « Hi daaaa. il fallait passer sur des roches solidifiées et traverser! sans bruler vif en coulant dans la lave… au moindre glissement. »

Heureusement, les roches étaient saillantes et permettaient à chaque monture de passer de façon très stable.

Drekozor testait le chemin et faisait l’éclaireur avec brio. Il se posta devant le passage.

Un autre tunnel, large et sombre mais rassurant car ni chaud ni froid…les attendait: ils mirent pied à terre.
Et c’est dans l’obscurité la plus totale et la confiance à leurs anciens, qu’ils avancèrent, tenant la bride de leurs montures pour les rassurer, dans des sentiers sinueux qui semblaient durer une éternité. Le trajet se déroula sans encombre, aucun son… comme dans un oeuf d’orK… et la sortie parue vivifiante.

D’abord éblouis, ils comprirent qu’ils avaient débouché sur le flan nord du volcan, un flan frappé par des rafales de vent glacées. Mais, il ne neigeait pas. Aucun des blizzards légendaires ne viendraient lacérer leur peau. C’était une aubaine! ils purent ainsi trouver la direction vers le cercle de rituel, leur objectif final avant de refaire le chemin en sens inverse.

NokNok resta au pied du plateau de glace. 4 aventuriers franchirent les anciennes portent de cercle de rituel. Des glyphes brillaient ça et là.
Aucun ancien, d’aucuns villages alentours ne savaient à quels rituels ils avaient servis. Autant les utiliser pour se lancer des défis… se dirent les chefs.
Et le défi, c’était d’y envoyer les jeunes guerriers pour qu’ils découvrent les glyphes: un jour, l’un d’eux trouvera peut être un indice!

Pour les orks, le principe consistait à aller remettre les stèles, que les tremblements du volcan faisait régulièrement tomber. S’approchant des stèles, effectivement, une d’elle gisait au sol. Drekozor bondit sur le côté… un tremblement se fit justement sentir.


2 orcs s’apprêtaient à enrouler un cordage autour de la stèle lorsque parurent devant leurs yeux, les écailles d’une créature immense!

Si immense, qu’ils n’avaient pas le recul cette fois ci pour le voir au complet. La seule chose qu’ils avaient compris: ce n’était pas la mère du jeune dragon.
Et ils ne savaient pas ce que c’était ou du moins, ce n’était pas compatible avec leurs armes.

Alors que Drekozor le dino felidé et Ogolgaroth couvraient la retraite, Aglúk et Uzulg firent des efforts titanesques pour redresser de leur force, la stèle. Leur effort fut récompensé … et leur fuite fut aussi rapide qu’un nouveau vent glacial et rasant qui se levait. La nuit tombait et la température chutait brutalement.

Enfourchant leurs montures et galopant entre les blocs de glace, ils purent mettre une petite distance entre eux et la créature. Même si elle semblait restait près des stèles.

Seul compteraient leurs témoignages… car d’autres stèles furent renversées, des stèles qui avaient été épargnées jusque là… venaient d’être nouvellement balayées.


Fuyant en direction du passage, ils se mirent à l’abri, dans ce tunnel rassurant et chaud… comme un cocon ork.

– ÉPILOGUE PARTIE 1 –

A l’abri de la créature verte géante et inconnue, et d’une tempête qui commençait à faire rage dehors, laissant entrer des pointes de glace… il s’assoupirent un instant. A moitié plongé dans des songes, l’un d’eux murmura …. » que disait la chanson de l’ancien déjà? ne pas allumer de feu dans le tunnel et ensuite…?

Manozor ne semblait pas connaitre la chanson. Car à peine tentait-il d’éclairer la caverne que des choses étranges et calcinées… figées dans la roche … apparurent. Poussant des cris, les autres lui demandèrent:
« Que se passe t’il? pourquoi la paroi est différente ici? Faut qu’on détale? »
« Non… c’est juste comme roche de magma… oui c’est bien ça. C’est un gisement d’obsidienne. Pour faire des Kikoup à l’ancienne! »
« ahhh ici, il y a comme des glyphes, dont une des stèles bien gravée. Les autres ont été comme effacées, de façon exprès. »
Chacune des 5 stèles est portée par 20 esclaves et un mage bras déployé, lance quelque chose dans une vasque qui brille: « Il n’y a rien de plus. Pas d’indication sur les 4 autres stèles ».
Ainsi, dans cette veine qu’ils n’avaient pas détecté durant leur trajet pour venir… Manozor passa une main un peu plus loin sur la paroi et WLOUFFFFF!
Il disparut net à quelques mètres devant ses compagnons de voyages.
Allaient-ils avancer pour le rechercher ou aller chercher l’aide des anciens? Après tout, cette partie là de l’histoire, ils n’en avaient jamais entendu parlé dans les contes de Shaonk.

—– suite au prochain épisode … sauf si des Gobelins viennent visiter les galeries de
Zolag, le volcan auréolé d’un cercle noir de cendres incandescentes et de laves rougeoyantes, aussi hypnotiques que le bruit sourd et infernal de la cascade bouillonnantes à l’entrée. Quel secret se cache dans l’antre de ce volcan?

En remerciant mon coloc pour sa collation « pain, fromage et cerise noire » durant les prises de photos! 🙂

 

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