Avant propos: Suite à une mystérieuse anicroche, les photos de présentation des armées et du début de la bataille ont disparu. (Dysfonctionnement, de l’appareil? Attaque d’un Ninja?) Toutes nos excuses pour le manque d’illustrations du début et l’absence de la photo présentant le champs de bataille qui peut nuire à la compréhension de l’action.
Pitaine
Août 45.
Libéré du front Est à l’Ouest (faut suivre), l’Union Soviétique à déclaré la guerre au Japon conformément à ses engagements à Yalta. L’armée Japonaise du Kwantung, baseé en Mandchourie n’est pas à la fête. Ses meilleures troupes et son matériel ont été redéployés dans le Pacifique pour faire face à des Américains qui n’ont toujours pas digéré l’attaque de Pearl Harbor, sans parler de l’interminable guerre face aux chinois au sud.
L’assaut Soviétique fulgurant, a bousculé les défenses Nippones. Les chars russes déferlent et les soldats de l’armée impériale du Mandchoukuo désertent en masse. Bref, ça sent le pâté.
Dans Mundken, menacé d’encerclement, une opération se monte sous le commandement du lieutenant Oba.
L’objectif est de percer au Nord-Est de la ville pour reprendre un mirador sur une colline surplombant la zone. Depuis ce point dégagé, les observateurs japonais pourront rendre compte des évolutions soviétiques et du nombre de troupes qui menace la ville, notamment la position d’unités blindés.
Pour se faire, un groupe had hoc est rassemblé, composé d’une poignée de fantassins et de cavaliers japonais, des troupes de garnison d’une section complète de soldat Manchoukuo restés loyaux, serrés de près par un officier du Kempetaï bien décidé à ce qu’ils le restent et d’une automobile convertie en automitrailleuse de fortune. Il peut néanmoins compter sur l’appui d’un char moyen Chi-Ha doté d’un puissant canon anti-char de 47mm et le commandement lui as promis l’appui exclusif de toute l’artillerie disponible.
Le travail est donc simple: bousculer l’avant garde soviétique et prendre le mirador.
Les premiers sur place sont deux japonais qui se sont approchés en amont. Un soldat volontaire transportant des explosifs pour tenter d’emporter un char soviétique avec lui et l’observateur d’artillerie qui s’est mis à couvert derrière un buisson, après avoir déroulé son câble téléphonique.
Les premiers à lancer véritablement l’assaut, sont les fantassins de l’Armée Impériale du Manchoukuo. Alors que nombres de leurs collègues ont déserté où se sont rendus aux soviétiques sans combat, cette poignée semble croire encore et contre toute attente, à la propagande japonaise en suivant bravement le drapeau Mandchoukuo à l’assaut. Mais derrière eux, la silhouette d’un officier de la Kempetaï, la police militaire japonaise laisse des doutes sur la confiance qui est accordé à cette escouade qui n’a jamais connu le feu.
Face à eux, l’avant-garde soviétique occupe des positions dissimulées où elle se remet du bombardement préliminaire…
Sur leur gauche, l’infanterie japonaise surgit à son tour, menée par le lieutenant Oba qui va rejoindre le buisson de l’observateur d’artillerie et soutenu par la Kurogane équipée d’une mitrailleuse. Immédiatement des tirs fusent en direction d’un groupe soviétique caché dans le champs qui viennent d’être révélés par l’approche agressive des Manchoukuo.
Sortant de sa cachette, le leader d’un groupe de Shtrafniki regroupe ses hommes. Pour le commandement soviétique, ces soldats pénaux sont hautement sacrifiables. Sous-équipés, ils ont été envoyé spécialement pour amortir toute tentative de contre-attaque japonaise.
Les shtrafniki en sont conscients. Si certains espèrent s’illustrer pour réintégrer l’armée régulière, la plupart n’ont tout simplement pas envie de mourir dans un coin perdu de Chine pour le compte de Staline. Les motiver risque d’être délicat.
Alors que ces camarades douteux se regroupent, les vétérantes de l’escouade de scouts féminines quittent le champ où deux des leurs sont tombées pour aller se réfugier dans une maison proche, déjà occupée par l’équipe de Sniper d’Anouchka Dimitriovna
A peine sont elles entrées à l’intérieur que le char japonais fait son apparition, remontant la route de terre.
Le blindé fait feu et l’obus explosif traverse un mur avant d’éclater à l’intérieur du bâtiment, faisant un véritable carnage. Ses deux dernières camarades à terre, la sous-officier serre son pistolet mitrailleur. Pas question de fuir malgré les acouphènes et les vertiges résultat de l’explosion! Elle compte bien venger ses camarades!
L’observateur d’artillerie japonais, son téléphone à la main, se couche dans le buisson tout en continuant à observer. Appeler l’artillerie oui, encore faudrait-il avoir une cible valable.
Il faut dire que la présence soviétique était bien plus faible que prévue et surtout, bien dissimulée!
Jaillissant de leur cachette dans laquelle gisait une leur camarade, victime du bombardement préliminaire, deux mitrailleurs russes empoignèrent leurs armes et quittèrent la route pour se replier derrière un entrepôt sans que les fusiliers Manchoukuo aient le temps de réagir.
Les Manchoukouo, galvanisés, foncent sur la maison. Une balle en est parti, manquant le Kempetaï de peu. Les deux snipers qui l’occupent réarment en vitesse leurs fusils et tentent de tirer sur les assaillants mais ces derniers sont trop rapides…
La porte vole en éclat sous les coups de bottes et les fusils déchargés par les fenêtres ont rapidement raison des deux femmes qui n’ont même pas le temps de riposter contre les auxiliaires des japonais, qui les chargent au cri de « Pour l’Empereur! »
« Heu, le quel? Le japonais ou le notre? » « Fait pas chier Zhang! »
A peine leurs armes déchargées, les fusiliers se jetèrent à couvert dans le champ qui bordait la route. Ils étaient le cœur de l’assaut et ne pouvaient pas se permettre d’être pris à découvert.
Courant derrière eux et interrompus en plein discours patriotique par leur charge impétueuse, le Kempetaï n’eut qu’un cri:
« Attendez-moiiii! »
Du coté des japonais stricto sensus, le pilote de la Kurogane mis son véhicule à l’arrêt alors que le soldat l’accompagnant s’installait pour guetter tout mouvement soviétique.
A l’autre bout du champs de bataille, un T34/85 fit alors son apparition. En transit vers une autre zone, le char soviétique avait entendu les explosions et aperçu l’offensive ennemi.
Débarquant en chantant, les tankistes soviétiques ouvrent directement le feu avec leur canon, ratant de peu le Shinoto Chi-Ha Japonais.
« Merde! Ils veulent nous refaire Khalkin Gol ces ruskof! »
Mais les soviétiques ne comptent pas simplement sur des chars de passage. Un groupe de vétéran du front Est (de la guerre à l’ouest si vous préférez, suivez bon dieu!) jusque là, gardé en réserve, apparait sur la ligne de front, juste derrière le mirador…
Utilisant leur mitrailleuse légère, ils arrosent les Machoukuo réfugiés dans le champ. Ces derniers baissent la tête, mais aucun n’est blessé.
L’officier du Kempetaï lui, n’a pas cette chance et est abbattu d’une balle dans le dos par rien de moins que les Shrafniki soviétiques… Faut dire, pour une fois qu’ils peuvent tirer sur un genre de commissaire politique…
Mais rapidement, les Shraf’ se retrouvent confrontés à un tout autre problème…
L’obus frappe en plein dans le groupe de fantassin, envoyant les corps valser avant que la mitrailleuse de coque ne se mette à rafaller les survivants, c’est un carnage…
Mais la perte de quelques éléments en probation n’est rien pour le commandement soviétique qui sait qu’il peut compter sur une escouade entière de jeunes conscrits motivés. Seulement, pas tout de suite, Yuri à pommé sa baïonnette et tout le monde la cherche…
« Yuri, tu fait chier, on vas rater la guerre! »
Pendant ce temps, la survivante des scouts, les oreilles encore raisonnantes de l’explosion, contourne les lignes japonaises. Elle sait qu’un kamikaze se cache derrière la maison et pourrait menacer le blindé arrivé en renfort…
A l’autre bout du champ de bataille, l’observateur japonais mouline pour alimenter son téléphone. Le lieutenant Oba vient de lui donner des ordres précis.
« Mushi Mushi? »
« Nous demandons une frappe d’appui droit devant à 150m, en direction du Mirador. »
Tout en appelant l’artillerie, le Lt Oba fait progresser ses fantassins dans la plaine. L’objectif est de coordonner la frappe et l’assaut.
Quant au lieutenant soviétique, il reste caché. Il a un plan…
Le lieutenant japonais lui aussi, mais son plan implique d’avancer avec ses troupes…
Alors que le flanc gauche manœuvre, Loler, le kamikaze, se replie derrière les hommes de l’IMA. Mourir d’accord mais l’objectif premier c’est surtout de détruire un char, pas de prendre une balle. Les ordres sont clair « On laisse pas Loler sous le feu! ».
Les forces japonaises ont fait la moitié du chemin et tiennent fermement leurs positions, mais des vétérans russes leur font obstacle et il y a fort à parier que le commandement russe dispose encore de réserve…
Seulement le couverture d’artillerie tarde à arriver…
« Pardon? Comment ça la Boucherie Sanzô fermée? Je veux pas la boucherie, je veux l’Artillerie! »
Les Shtrafniki se replient. Certes presque la moitié de l’escouade y est resté, mais le leader a réussi à sortir promptement ses hommes du champs de tir. Et suite à cette compression de personnel, chacun d’eux à un fusil.
Malgré les tirs, les soldats Manchoukuo progressent dans le champs et arrivent à sa lisière.
« Yata! » « Attend Ma, tu parle japonais maintenant? » « Je m’adapte ».
Quelques tirs partent en direction des vétérans russes, mais les conscrits de Mandchourie ne brillent pas par leur précision.
« Mais c’est qu’ils nous tirerai dessus! Tu crois? J’ai fait Kursk. Là on nous tirait dessus! »
Sans se formaliser outre mesure, les vétérans commencent à riposter.
« On va les tirer comme des lapins, comme à Konïgsberg ».
Sous les tirs rasant les épis, un soldat s’effondre. Les Mandchous baissent la tête.
Sur leur droite, le char a repris sa progression sur la route pour les appuyer.
L’obus rate sa cible mais la mitrailleuse coûte la vie à un vétéran.
« Merde on se croirait à Stalingrad! »
L’observateur d’artillerie, avait épaulé son fusil, prêt à tirer sur le premier soviétique qui se présenterai, son téléphone calé sur son épaule.
« Non madame. Pas la cimenterie, l’artillerie passez moi l’artillerie… »
La mitrailleuse soviétique se joignit alors à la fête…
Le tir prit les Manchoukuo en tenaille et, seule la protection du champ, leur épargna de nouvelles pertes…
Profitant que personnes ne faisait attention à lui, Loler, se mit a longer le Chi-Ha
« Heu, il nous confond pas avec un char russe au moins? »
Loin de ses hésitations, Oba, sabre dégainé, continuait à coordonner l’avancé.
Sous ses injonctions, la Kurogane vint se déporter pour couvrir la gauche.
Son tir précis eu raison d’un vétéran russe de l’escouade d’assaut.
Dans la même manœuvre, les fantassins japonais se lancèrent en avant…
Au lieu de s’en prendre aux vétérans russes, ils usèrent de l’allonge de leur mitrailleuse pour tirer sur les strafbatallions. Ce fut un carnage…
« J’aurais jamais du critiquer la moustache à Staliiiiiiine!!!! »
Décidé à ne pas simplement subir, l’escouade d’assaut russe, entièrement équipé de smg brava les tirs de la kurogane pour monter à portée de tir…
Ouvrant simultanément le feu, ils abattirent une grêle de balle sur le véhicule non blindé, tuant le pilote et le mitrailleurs sans leur laisser la moindre chance.
« Ca me rapelle mon taf, avant que je rentre en union soviétique… »
« Vous avez vécu hors d’union soviétique Camarade Sergent? »
« Oui, j’étais dans le Business… A Chicago… »
Les Tankistes russes, privés de cible, manœuvrèrent pour revenir vers les lignes alliées…
Ayant retrouvé la baïonnette de Yuri, les jeunes recrues arrivèrent enfin sur le champ de bataille. Il fallait faire vite! Le japon pouvait capituler à tout moment! C’était peut être la dernière occasion de montrer à leurs ainés ce qu’ils valaient!
A peine arrivés, ils tirèrent une volée de balles sur les forces anti-révolutionnaire fascistes des agresseurs nippons… l’un des japonais s’écroula.
« Merde! La Mandchourie, pépère qu’ils disaient! Trop loin des ricains et du Kuomitang qu’ils disaient… »
Se faufilant entre les maisons, Tatiana Kalashnikova était pleinement remise de son obusite et prête à en découdre…
Une rafale et sa mitraillette règla le compte d’un fusiller du Manchoukuo.
« Un de moins! »
Soudain surgissant de nulle part, un groupe de cavalier japonais envoyé flanquer les russes fit irruption. Ça faisait belle lurette que les brigades de cavalerie avait été dissoutes, mais le Gunso Ashiwara avait égaré le papier…
Exploitant à fond la mobilité de leurs montures, les cavaliers virent prendre position sur la gauche du lieutenant avant d’entreprendre la manœuvre la plus sensée pour une unité de cavalerie, engageant le combat en 1945.
… Ils sautèrent à bas de leurs monture pour combattre à pied.
L’arrivée impromptu de cette arme archaïque pris les soviétiques de cours, surtout que ce n’était pas une charge au sabre, mais bien un mitraillage en règle qui leur fallait endurer de la part des cavaliers…
Alors que les flammes de la Kurogane montaient dans le ciel, l’avancé japonaise marquait le pas…
Quant au bombardement, il se faisait toujours attendre…
« Allô, l’artillerie? Je… une musique d’attente! Ils m’ont mis une musique d’attente! »
Sans attendre le barrage qui ne vient pas, le lieutenant Oba est encore une fois à l’initiative, entrainant la Cavalerie et ses fantassins dans une action combinée…
Les cavaliers progressent droits sur les derniers fantassins d’assaut soviétique. Les vétérans, encore en train de recharger, sont balayés à coup de mitrailleuse et de coup de carabine à bout portant.
« Vous faîtes la gueule soldat? » « C’est que, Gunso, j’aurais aimé me les faire au sabre. » « Moi aussi Yoshi, moi aussi… »
Du coté des fantassins les ordres sont de tenir et donner du volume de feu.
« On charge pas comme des malades? » « Non, visiblement le chef est adepte de stratégie novatrices… » « Ouf » « Ouf? » « Je veux dire, dommage, quel honneur ç’aurait été de mourir sous les balles mais les ordres sont les ordres, n’est ce pas? »
Les conscrits russes pris pour cible se jettent au sol. L’un d’entre eux ne se relèvera pas.
« C’est ça la guerre? Meeerde! »
Au loin, le T34 continu son avancé pour se porter à la rescousse des fantassins. Et fait feu.
Mais l’obus, tiré en mouvement explose à flanc de colline, à distance des cavaliers qui en était la cible…
« Gunso, on aurait peut être du accepter ce transfert vers les blindés » « Tais-toi et court! »
La mitrailleuse du char est hors de portée, mais pas celle sur affut qui tire sans succès…
Le char japonais lui, continu sa mission d’appui des fantassins…
Un nouvel obus jailli de son 47mm pour frapper les vétérans soviétiques, envoyant deux corps désarticulés dans les airs…
Quant au mitrailleurs du char, il prend pour cible les conscrits soviétiques qui sont toujours au sol. L’un d’eux mourût d’avoir relevé la tête trop tôt…
Les vétérans, eux aussi couchés, échouent à reprendre l’initiative. Il semble qu’une querelle a éclaté entre eux…
« On se croirait à Stalingrad! » « Tu rigoles, c’est clairement le siège de Moscou ça! » « N’importe quoi vous deux, j’ai fait Léningrad et ça ressemble à rien d’autre! »
N’ayant plus personne avec qui s’engueuler (bien qu’encore couverte des fluides de ses consoeurs), Kalashinikova elle, continue son attaque sur les arrières nippons. L’abatage du soldat Manchoukuo étant passé inaperçue dans la furie des combats, elle s’enhardit et partit cibler Loler.
D’une froide efficacité, la russe prive le japonais d’une fin « explosive ». Une menace en moins pour le soutien blindé!
Les deux derniers Shrafniki passent aussi à l’action, n’hésitant pas à couper la route au char.
« On ferait pas mieux de se carapater? » Ivan, tu sais ce qui arrive aux soldats qui se sauvent? » « Ils finissent en Shrafbatallion? » « Oui et tu sais ce qui arrive au Shrafniki qui se sauvent? » « On ferait mieux de charger… » « Oui, Ivan, on ferait mieux de charger ».
Arrivés à quelques mètres des Mandchoukuo, les deux hommes ajoutent leurs balles au volume de feu massif que les fusiliers subissent déjà.
L’observateur aérien a abandonné la sécurité de son buisson pour progresser et se servir de son fusil. De toute façon, il avait fait tout ce qu’il avait pu, maintenant si l’artillerie ne se dépêchait pas, c’était plus son problème…
Il rate de peu un conscrit. Pour l’instant, il peut se targuer d’avoir mis plus de pression aux soviétique que l’artillerie… Mais qu’est ce qu’ils fabriquaient bon sang… Ils attendaient que les japonais soit dans les rangs soviets pour tirer où quoi? A moins que la ville soit attaquées en même temps? Naaaaan, les russes n’ont pas tant de troupes…
Pendant ce temps là, toujours flanqué de son acolyte sous leur filet de camouflage, le lieutenant soviétique temporise…
« Chef… » « Chhhhht! J’ai un plan. »
Alors que l’officier soviétique planifie sec, les hommes du Manchukuo sont regroupés par leur sous-officier, dans le champ, aidé du porte étendard. Le feu a été rude, mais maintenant que la couverture est en place, il va falloir reprendre le combat!
Et ce, toujours sans manifestation de l’artillerie…
L’étau se resserrait autour du Mirador.
À nouveau, le lieutenant japonais poussa ses troupes à se coordonner. Cette fois, il fit appel aux Manchukuo et aux japonais de concert.
Les hommes du Manchukuo chargèrent à la baïonnette les deux Shrafniki.
« BAAAAZAï! »
« Bordel Ma, on est pas japonais je te rappelle! »
Les deux russes rapidement empalés sur les baïonnettes de l’unité, se tourne vers les conscrits ennemis alors qu’Oba passait derrière elle.
« Cette manie de vouloir être plus japonais que les jap. »
« En même temps c’est toujours les japs qui commandent… »
« Un point pour toi »
« Vous avez fini de causer dans les rangs les chinois? »
« Quoi les chinois. Lui il est Han. Mais, moi j’suis Mandchou. »
« Et t’est quoi d’abord? »
« Mongol… »
Derrière eux, le T34 avait engagé le combat avec le Shinoto Kaï Chi Ha. Mais trop pressé de tirer, l’artilleur soviétique gêné par les chaos de son char et le couvert de sa cible, manqua son tir.
Les tirs de mitrailleuses du char rasèrent de près le dos des soldats du Manchukuo mais le manque de précision les sauva.
« Dites, moi je suis coréen et… »
« Taisez vous! Nous sommes la glorieuse armée du Manchoukuo! Ralliez vous à la bannière! Boutons les russes hors de chez nous! »
« Mais chef, y’as des russes aussi dans notre armée… »
« Arg… »
Loin de ces palabres le Chi-Ha manœuvre pour présenter son avant mieux blindé à son adversaire mais surtout pour se rapprocher de lui. Un tir du canon slave et le char japonais risquait de finir en épave, il fallait profiter à tout prix de l’initiative…
« Obus perforant chargé! »
S’approchant au plus prêt pour faciliter la tache son artilleur, le char ouvrit le feu au dernier moment. D’abord le coup sembla n’avoir occasionné aucun dégât, mais bientôt une épaisse fumée noire s’éleva: Le char soviétique avait pris feu!
Dans le même temps, le mitrailleur de caisse dirigea ses tirs sur l’équipe de la mitrailleuse russe, fauchant malgré le couvert et le bouclier, un vétéran de plus.
« Igor, ça sent le cramé non? »
Mais l’équipage soviétique réagit promptement et réussi à éteindre les flammes.
Le mitrailleur russe, refusant de fuir malgré la mort de son équipier continue à tirer sur les Manchukuo, mais sans pourvoyeur, ses tirs manquèrent de volume et passèrent au large.
« T’façon on as été formé par des officiers jap’ alors… »
Mais à l’arrière, rodait toujours la scout Kalashnikovna… Qui ouvrit le feu sur le Lieutenant Oba à la mitraillette. Un officier, ce serai parfait pour son tableau de chasse. Surpris, l’officier s’en sortit de très peu…
Malheureusement pour les soviétiques, du coté des vétérans, le débat n’était pas clos et ils restèrent le nez dans le gazon.
« Stalingrad! » « Moscou! » Léningrad! » « Ho, je crois qu’ils ont arrêté de tirer… »
« TA GUEULE! »
L’observateur avait laissé tombé les appels à l’artillerie et les corrections de zones de tir. Il s’était reconvertit dans la tactique dite de la chasse à la bécasse.
Avec dans le rôle des bécasses, les recrues soviétiques, toujours clouées au sol face aux Manchukuo qui déboulaient.
Soudain, alors que ne l’attendait plus, le lieutenant russe surgit de sa cachette avec son assistant et ouvrit le feu!
« Le plan, c’est maintenant! »
Les rafales des deux hommes mirent fin à la minorité mongole de l’escouade de L’IMA en même temps que deux de ses membres.
Et c’est alors que la bataille était à son paroxysme, que fantassins comme tankistes regardaient leurs vis à vis, dans le blanc des yeux…
… que le barrage de l’artillerie japonaise s’abattit dans un tonnerre apocalyptique secouant les vétérans russes, mais aussi les recrues et le lieutenant tout comme les soldats Manchoukuo qui avait quasiment atteint les lignes soviétiques à ce moment là!
Avec de la fumée plein l’habitacle, un char japonais quelque part en face de lui, le pilote du T34 ne su que faire machine-arrière toute…
Aussi tôt, le char japonais saisit sa chance et fonça aussi vite que possible pour prendre le flanc de la machine de guerre soviétique, bien plus tendre…
Mais même à cette distance, tirer depuis un char en mouvement sur un autre char en mouvement est loin d’être une science exacte et l’obus perforant japonais frôlâ l’arrière de la tourelle soviétique avant d’exploser dans le décor…
Alors que les chars réglaient leur compte, les soldats de l’IMA chargèrent en criant! Sonnés par le bombardement et cible d’une multitude de tir, la plupart des soldats auraient hésité, mais ils avaient été formés par l’armée japonaise…
« Soldats du Manchukuo! Nous formons une nation unie à l’identité forte et… HO ET PUIS MERDE! BANZAAAAAAAAAAAAAAAÏ! »
Les soldats russes, inexpérimentés, cloué par les tirs et le bombardement en cours ne purent résister à la déferlante de baïonnettes et furent massacré.
Dans leur élan furieux, les soldats du Manchukuo arrivèrent quasi au contact des vétérans russes au pied du mirador…
Moins conforme à l’Idéal Samouraï, le Lieutenant Oba courait lui aussi comme un dératé, mais loin de la femme qui le mitraillait…
La cavalerie, toujours à pied, venait d’arriver au pied du Mirador. Elle tira quelque coups de feu sur les derniers défenseurs russes.
Loin de se laisser impressionner, les vétérans glissèrent entre les balles et furent ralliés par leur sergent!
« Debout Camarades! Pour la Mère Patrie! Родина »
Prenant les Manchukuo à revers, le Lieutenant Oblomov malgré ses oreilles complètement assourdies par le bombardement, mitraillait sauvagement l’ennemi à bout portant et supprimant deux hommes de plus.
Plus loin, le mitrailleur esseulé continuait à tirer…
Mais à cette distance et sans aide, il gâchait des munitions en vain…
L’infanterie japonaise se mit à progresser tout en lâchant des coups de feu sur ses arrières.
Mais les tirs imprécis manquèrent tous la scout russe qui avait mis leur chef en fuite.
Repérant l’éclaireuse à son tour, l’observateur d’artillerie lui trouva une bonne tête de bécasse…
Mais manqua son coup. Il n’était pas si bon que ça à la chasse à la bécasse finalement.
Mais qu’importait! Le Mirador était au main de l’Empire du soleil levant!
La bataille se conclut donc par un succès japonais éclatant et…
Pardon? Ce n’est pas fini?
Dans un cri, les derniers vétérans russes chargèrent les cavaliers démontés! La mêlée tourna rapidement au carnage, alors que les combattants s’entretuaient à coup de pistolets mitrailleur, de couteaux de baïonnette et de sabres de cavalerie!
« Za Rodania! Za Stalinnnnnne! »
Poussé par leur fanatisme, le japonais se battirent jusqu’à l’avant dernier!
Le dernier, libéré de toute pression sociale, leva bien haut les mains en criant « Yamete! Yamete Kudasaï »
La colline était nettoyée, pour le moment…
Les deux soviétiques, les frères blonds Kurkovitch Douglassov se mirent à couvert derrière le mirador. Il ne leur fallait que tenir quelques instants pour empêcher le succès de l’opération japonaise et laisser ces derniers, ignorant de la véritable ampleur des troupes rouges dans la zone…
Comprenant la situation, le chef de char soviétique pris une décision risquée et ordonna à son pilote d’avancer et à son canonnier d’ignorer le char japonais. Il fallait à tout pris empêcher les japonais de remonter sur la colline. Les renforts n’étaient pas loin, les retenir quelques instants serait suffisant, qu’importe les risques si les japonais perdaient l’occasion de localiser les unités blindés russes!
Malgré les secousses du char et la fumée encore présente dans l’habitacle, l’artilleur réussi à toucher l’escouade de fantassin japonais démembrant deux soldats rapidement suivit par le staccato de la mitrailleuse de caisse, abattant un homme de plus…
Avide de vengeance, assourdit par les tirs et aveuglé par la poussière, les soldats du Manchoukuo chargèrent la cible la plus proche, le lieutenant soviétique Oblomov.
« Et la chef, c’est quoi le plan? »
Rapidement, les deux hommes furent lardés de coups de baïonnettes et de crosse.
Les hommes de l’IMA firent aussi tôt volte-face pour se lancer vers la colline et le mirador, bannière en tête afin de prouver leur valeur à l’armée japonaise, mais c’était trop tard pour faire grimper un observateur!
Heureusement pour les japonais, leur fantassin précédait les Manchukuo de quelques foulées et s’étaient lancés à l’assaut du mirador!
« BANZAÏ! »
C’était trop pour les Douglassov dont les corps roulèrent en bas de la colline.
Plus loin, le lieutenant Oba était toujours poursuivi…
La scoute soviétique continua à mitrailler l’officier, sans succès à cette distance. Tout comme la seconde tentative d’abattre l’observateur d’artillerie.
Calmement, profitant de l’occasion que lui offrait le T34, le char japonais fit pivoter sa tourelle avant de faire feu sur l’arrière du char ennemi, à bout portant…
L’obus explosa de biais à l’arrière du blindé russe sans pénétrer, sonnant l’équipage arrachant la chenille gauche et allumant un nouvel incendie!
« Igor! Ça sent encore le cramé! »
Cette fois les tankistes sont incapable d’arrêter le feu et sont forcé d’abandonner le véhicule…
Alors que les tankistes japonais emportent cette victoire, le Lieutenant Oba, honteux d’avoir dû fuir alors que partout ses troupes son victorieuses, empoigne son sabre et charge sa poursuivante!
Il faut trois passe d’arme avant qu’un résultat ne se détache. Et c’est un coup de couteau qui fit la décision…
Le Lieutenant Oba ne profitera pas de son succès. La scoute soviétique réussit à faire face, dans cette passe d’arme au corps à corps.
Néanmoins l’armée japonaise et son alliée/vassale du Manchoukuo sortent victorieuse de l’engagement.
Coté Russe, c’est l’hécatombe. La résistance japonaise inattendue a eu raison de la quasi-intégralité des soldats engagés. Mais les deux survivants se consolent avec la mort de l’officier japonais et en sachant que du haut du mirador, les japonais ne pourront que constater que l’armée rouge les domine de loin…
Victoire (très temporaire, le Manchukuo cessera d’exister peu de temps après) Japonaise!
Japonais: Pitaine
URSS: Wanda (qui as fournis sont propre T34!)
Je dédicace cette partie à mon grand père, décédé le 16/09/20 entre le moment où cette partie s’est jouée et celui où j’écris ce rapport. Il n’avait rien à voir directement avec les figurines ni avec le conflit en Asie. A l’époque ou c’est sensée se dérouler cette escarmouche fictive, il avait 25 ans, dans une France fraîchement libérée et toute la vie devant lui…
Pitaine
Bonjour, Super sympa.
Les photos et les explications, génial.
Bonne continuation.
Salut Marcel, merci et à bientôt pour une partie sur table o/