Rapport de bataille Yakusa Vs Syhar
Dans la moiteur du petit matin keltois, une caravane en provenance du No Dan Kar progresse à travers les plaines.
Il s’agit d’une colonne Syhar commandée par Vargas Métraton. Les clones escortent des présents qui sont issus d’un échange fructueux avec l’Empereur Gobelin.
S’ils ne connaissent pas la nature des artefacts, ils connaissent néanmoins leur mission et savent que l’échec ne sera pas toléré : ils doivent ramener ces biens aux Vrais Nées du Syharhalna.
La caravane se constitue de Vargas lui même, un Guerrier de l’Aube chargé de l’assister, trois clones utilitaires armés d’épées, d’un puissant guerrier Kératis et rien de moins qu’un terrible clone Dysiatis chargé de dissuader toute agression.
En quittant le Plateau de No Dan Kar, ils ont troqué les rats de bats contre des bisons des plaines et engagé un sorcier keltois avec trois autres natifs pour les guider et s’occuper des bêtes. Le groupe progresse prudemment. Les Keltois sont connus pour leurs raids et la plaine regorge de clans mineurs qui se feraient une joie de dépouiller les voyageurs.
Mais le péril qui guette le groupe est d’une toute autre nature.
Apprenant qu’Izothop, empereur arriviste des Gobelins, avait potentiellement cédé des artefacts probablement saints aux Scorpions, Yakusa le rebelle avait rassemblé ses partisans pour les arracher aux Alchimistes de Dirz. Samourâs, Archers adeptes du Kyûdo et maraudeurs convaincus avaient dépassé la troupe et se dressaient maintenant sur son passage, avec la ferme intention de repartir avec bisons et marchandises.
Coté Alchimiste, c’est l’étonnement. On s’attendait à une attaque de pillards keltois, un raid de guerriers sessairs ou même de bandits drunes voir à croiser une patrouille du Temple du Nord , mais les probabilités pour être assaillis par des Gobelins en armure jaune étaient de 0,37% (comme quoi, les calculs Scorpions ne sont pas toujours fiables) .
Régissant instantanément, les Clones qui gardaient le flanc droit se ruèrent en direction de la colline occupée par les gobelins où un archer s’apprêtait à bombarder la colonne. Les substances mutagènes de leur organisme modifié allongèrent leurs enjambées. Immédiatement, un écran de maraudeurs se jette sur le plus avancé des hommes du scorpion pour protéger le tireur.
De l’autre coté du champs de bataille, sur l’aile droite de Dirz, Clones et Gobelins se jaugent. Le guerrier de l’aube bénéficie d’une base martiale soignée et son épée-hache comme son armure traduisent une supériorité technologiquement certaine. Mais le gobelin aux deux lames en face de lui semble étrangement sûr de lui…
C’est une flèche qui versera le premier sang : celui d’un guerrier keltois occupé à diriger l’un des bisons de la caravane (et premier guerrier à ne pas apparaître flou du récit. Y’a t’il une causalité?)
Les tirs n’empêchent pas le principal argument du Scorpion d’entrer dans la danse ! Dans un rugissement d’apocalypse, le terrible Clone Dysiatis, 2m70, né pour tuer, amalgame des plus féroces prédateurs d’Aarklash, sublimé par la science impie de Dirz, se jette sur un maraudeur gobelin de 30 kilos tout mouillé, à la vocation guerrière datant de jeudi dernier…
Heureusement pour lui, dominant leur crainte instinctive des aberrations alchimiques de plus de 200 kilos, deux samourâs se jettent à la rescousse. Mais la crème martiale de Yakusa suffira-elle contre un monstre conçu pour arracher la tête d’un wolfen d’un coup de dents?
Libre de s’en prendre à leur clone, les deux maraudeurs le bastonnent violemment. Se défendant comme il peut, le fantassin alchimique évite le pire, sonnant l’un de ses agresseurs d’un coup de bouclier et écopant lui-même de plusieurs ecchymoses et d’une plaie ouverte.
Plus à l’aise avec les adversaires multiples, le Dysiatis, gonflé de puissance mutagène, n’a aucun mal à ignorer les offensives des samourâs et un revers de lame expédie le plus téméraire au sol.
D’un bond, le gobelin se relève pour faire face. Du sang dégoulinant de son mempo, le bras gauche ballant et l’armure fracassée, il n’en continue pas moins de menacer le monstre de sa lame, résolu…
Sur la colline, la mêlée fait rage. Mais l’objectif reste les bisons.
Alors que Yakusa s’apprête à prêter main forte contre le monstre de Dirz, un samourâ se précipite sur le guerrier Kératis pour l’empêcher de charger et qui sait, l’occire.
Sur le flanc droit par contre, l’initiative est à la caravane, les clones se lancent sur leurs vis-à-vis fort de l’avantage du poids, de la taille et du facteur mutagène.
Partout, les guerriers du Scorpion rejoignent les combats.
Seulement, les archers Yakusa sont toujours libres de leurs mouvements. Leurs flèches sonnent le glas du guerrier Keltois déjà blessé, libérant un des bisons de bât.
Les chefs se lancent au secours de leurs hommes. Vargas se porte sur le flanc droit pour assurer la victoire de ce coté là. Yakusa, plus audacieux, fonce droit sur le Dysiastis encerclé!
Les Keltois continuent à progresser, se servant des bisons qu’ils mènent comme couvert contre les flèches gobelines. Kyrian le Chasseur se précipite pour calmer celui dont le guide vient d’être abattu !
Alors que les hommes de Kel se contentent de gérer l’aspect pastoral de la mission, ceux de Dirz prouvent qu’ils n’ont pas besoins d’aide pour l’aspect violent. Le Dysiatis massacre les deux samourâs qui, malgré leurs talents martiaux, laissent Yakusa seul face à la bête. Sur sa droite, les clones de lignes prennent un ascendant clair sur les maraudeurs. Le nouveau venu tue son adversaire à grands coups de machette, sortant blessé mais victorieux du combat alors que l’autre clone, malgré sa blessure, navre gravement le gobelin paniqué.
Les choses se déroulent tout aussi bien sur le flanc droit.
La charge des Scorpions a porté ses fruits et les peaux-vertes sortent diminués des premiers échanges de coups.
Malheureusement pour les humains, ils ne feront pas le Grand Chelem.
Le Kératis, malgré sa force et ses facultés d’adaptation surhumaines, est complètement dépassé par les techniques de son adversaire. La danse des lames le laisse presque exsangue, saignant de multiples plaies et le laissant le souffle court…
Les combats font rages partout…
Plus pour accélérer l’inéluctable que pour faire pencher la balance, le chef Scorpion charge le maraudeur blessé, déjà aux prises avec le clone.
Sur la colline, l’archer Yakusa charge le clone libre, lui décochant une flèche à bout portant au passage. Le rejeton des cuves alchimistes encaisse difficilement le coup, son sang se répand dans l’herbe.
Ses confrères échouent à dissuader les Keltois d’avancer…
Les Keltois restent concentrés sur la base : maîtriser les bêtes, franchir le barrage. Et si des gobelins restent sur le passage des bisons, tant pis pour eux…
De toute façon, ce n’est qu’une question de temps avant que l’escorte ne les rejoigne. Vargas s’est rapidement débarrassé de son maraudeur avec sa hallebarde carnassière.
Laissant le clone sur place, il enchaîne sur le samourâ blessé. Ce dernier, handicapé par sa blessure légère, subit une nouvelle injure, avant de succomber sous le nombre et les drogues de combat.
Mis en confiance par la blessure critique qu’il a infligé au clone, l’archer gobelin se jette sur lui le sourire aux lèvres. Sourire qui le quitte rapidement lorsque son adversaire profite de son imprudence pour lui infliger une belle estafilade sans rien recevoir en retour…
Le second clone achève facilement son propre adversaire, profitant de l’état déplorable du gobelin et de son allonge avantageuse avant de se porter au secours de son camarade.
Seul à sauver l’honneur du Clan, le Samourâ moustachu met un terme à l’existence du Kératis d’un dernier revers de lame.
Yakusa lui même, face au monstrueux Dysiatis, esquive, saute par dessus l’immense lame et délivre une frappe létale… ou qui aurait dû l’être. Les yeux écarquillés, il voit la créature à peine entamée et nullement gênée par sa blessure, l’attraper par le pied et le frapper violemment à terre à plusieurs reprises. Le Rebelle ne se relèvera pas.
Mais le monstre n’en a pas fini avec les gobelins : plein de rage et de substances interdites en courses cyclistes, il se dirige maintenant vers le seul qui ait été capable de mettre hors de combat un guerrier du Scorpion : le samourâ moustachu qui se dit, optimiste et nullement impressionné, que c’est un beau jour pour Mûrir.
Mais les Yakusa ne sont pas fanatiques pour rien. Dans un mouvement désespéré, leurs archers tentent d’arrêter le convoi, au corps à corps !
Mais débarrassée des gobelins qui l’occupaient jusqu’à présent, l’aile droite emmenée par Vargas fond sur eux comme le nain sur l’Alphax.
Kyrian le Chasseur, bien que magicien et héros reconnu, continue à avancer tranquillement avec son bison en se grattant la fesse gauche. Il connait les arcanes des gemmes de mana et les voies du shamanisme, mais là, visiblement, y’a pas matière à se fouler.
Les coups pleuvent sur le samourâ mais ce dernier réussit à survivre, mettant à profit sa maîtrise du sabre et surtout celle du Limbo alors que la lame Dysiatis le frôle dangereusement. Mais malgré ces esquives inespérées, impossible de placer un coup valable…
Les combats autour des bisons sont bien plus concluants : l’épée-hache du Guerrier de l’Aube décolle proprement la tête d’un archer Gobelin. Mais le dernier se défend férocement. Survivant on-ne-sais-trop comment à la pluie de coups de pas moins de trois adversaires, il réussit à planter sa dague dans la cuisse du vieux Keltois qui lui fait face !
Sur la colline, l’autre archer réussit à plonger son poignard dans le cœur du clone moribond mais ramasse un coup d’épée dans le dos qui, bien que mal cadrée, lui ouvre une nouvelle plaie dégoulinante, emportant toujours un peu plus de son fluide vital.
Le Guerrier de l’Aube discipliné se positionne pour prendre en main l’un des bisons dont le conducteur se bat pendant que le Shamane et le dernier guerrier keltois emmènent les leurs en sécurité.
Essayant de se dégager pour mieux flécher son adversaire, l’archer de la colline se retrouve acculé, sur la défensive, et subit une nouvelle blessure.
C’est toujours mieux que son camarade qui tentait de faire obstacle aux passages des bisons, littéralement piétiné par Vargas qui s’est injecté quelques drogues pour en finir et le guerrier keltois, libéré de la charge du bison, qui peut donner libre cours à sa furie guerrière.
Un bref instant d’hésitation pour le samourâ : esquive à droite où à gauche ? Ce temps de retard sera fatal, partagé entre les deux solutions, le coup descendant du clone de guerre le tranche littéralement en deux. Une moustache à droite, une moustache à gauche.
Réduit à un seul malheureux combattant, le clan Yakusa ne peut que voir l’objectif s’éloigner avec le dernier bison que Vargas escorte personnellement hors du champs de bataille, faisant confiance au Dysiatis pour régler son compte au dernier résistant.
Le Gobelin cède à la tradition de sa race: la panique tout azimut.
Mais incapable de se dégager, il cède rapidement à celle du Dysiatis : le Compactage de Gobelin.
Résultat des courses, le convoi Syhar a réussi à passer avec ses trois bêtes de sommes. Sont simplement à déplorer la perte d’un Clone basique, d’un guide Keltois, du guerrier Kératis et quelques blessures légères.
Coté Gobelin par contre, c’est un massacre. L’intégralité de la bande à été décimée. Quand Yakusa se réveillera bien plus tard, ce sera au milieu des cadavres de ses guerriers. Par Rat, ces Syhars étaient redoutables! Mais la prochaine fois, il sera prêt et leurs énormes monstres aux hormones finiront en Sashimi !
Pitaine.
Syhar: Pitaine
Gobelin Yakusa: Gryff