L’Ombre du Serpent III, Le Port en ligne de Mire
Le Prisonnier avait parlé. Le complot était plus vaste que tout ce que l’on pouvait imaginr. Non content de diffuser largement leur drogue grâce à leurs relais, dans des gangs de rue, les membres du Culte du Serpent avaient fait alliance avec les puissantes Triades du port. D’ailleurs, le chef la cellule démantelée avait trouvé refuge sur un navire, auprès de ces alliés…
Pire.
La cellule en question n’était pas la seule à Néo-Agraba.
Et au vu de ce qui s’était passé dans le Temple Maudit, l’Hashashin était tout porté à croire le délire du prisonnier concernant le grimoire des puissances occultes que son chef possédait.
La destination était claire, une descente sur les docks s’imposait!
Les Hommes de L’ hashashin étaient repartis pour une mission qu’ils connaissaient bien: le Kidnapping. Le chef de cette cellule devait être ramené à tout prix. Ainsi que son livre…
Les Lasiqs s’étaient mis en position sur les toits. La Triade était réputée pour être très territoriale. Et très bien armée… Il allait falloir frapper vite et fort…
Mais bien vite, les agents de liaison informèrent les opérateurs haqqislamites qu’ils n’étaient pas seuls sur l’affaire. Une équipe d’intervention d’Aztechnology venait de se déployer dans le quartier. La coïncidence était à exclure. Ils avaient eu vent de la présence du chef de culte.
Se doutaient-ils de la présence de pouvoirs occultes? Rien n’était moins sûr.
Mais déterminée à ne rien lâcher, la Corporation au Jaguar avait misée sur un impressionnant déploiement de drone…
Mais ses véritables espoirs se fondaient sur cette silhouette furtive qui progressait dans le repère de la Triade…
Pour les deux organisations interplanétaire, il allait falloir s’emparer du chef cultiste avant la concurrence. Et la présence de la Triade, de ses soldats et de ses associés dans le quartier, allait nettement compliquer la tâche…
Les tueurs de L’ haqqislam n’avaient aucune intention de faire dans la dentelle et déjà, le premier d’entre eux, à couvert d’une voiture mal garée, ouvrait le feu au fusil sur une ganger patrouillant l’avant du repère.
Une balle toucha la femme, mais ne fit que l’érafler alors qu’elle ripostait au pistolet contre son agresseur.
Elle ne recula pas d’un pas, continuant à tirer dans la direction des coups de feu, probablement sous l’effet d’un stupéfiant, alors que l’hashashin se glissait derrière la voiture en continuant de tirer…
Blam Blam!
Touchée encore une fois, bien que superficiellement, la femme se replia derrière l’angle de la baraque. Une main sur son flanc sanguinolent, l’autre fermement agrippée à son pistolet lourd. Quel gang était assez fou pour venir tirer des coups de feu sur le territoire des Triades?
La Fireteam de Muyib remontait maintenant la rue. Ils étaient nombreux, bien armés et masqués. Pour la Ganger, qui échangeait maintenant des coups de feu face à un spitfire, leur identité était un mystère. Mais ce qui était sûr, c’était sa détermination à défendre sa peau!
Une balle ricocha sur le mur, à hauteur de tête mais la racaille continuait à riposter au jugé, alors que la leader Muyib continuait à courir en arrosant la femme retranchée.
« FUUUUUCK! »
Mais il y avait des limites à la résistance qu’une simple punk pouvait opposer à une fire team de Muyib. Propulsée sur plusieurs mètres par une rafale longue de spitfire en plein torse, la ganger s’effondra …sans vie.
Déjà, les hommes du vieux de la montagne étaient dans la cours intérieure du Dojo Bleu.
Le Spitfire gronda à nouveau. Un homme de main de la triade, bien mieux équipé que la punk des rues précédente, tentait de s’interposer.
En vain!
Avec le sang froid des vrais professionnels, les Muyibs sécurisèrent la zone. Chacun couvrant un angle, se soutenant les uns les autres et le chef d’équipe posa une mine, pour faire bonne mesure.
L’Oyabun, qui était en train de recevoir une suppliante en audience, dressa l’oreille. « Des coups de feu? Qui ose? »
« Nous » répondit la suppliante, en entrant vivement dans la garde du criminel.
La frêle jeune femme venait d’abandonner son camouflage.
L’Oyabun eu à peine le temps de porter la main à son sabre que l’assassin Fiday l’avait égorgé, sous les yeux médusé de son garde du corps Cyber-Sumo.
L’assassin empoigna son fusil et ouvrit le feu sur l’énorme garde du corps. De plus, la drogue affluait déjà dans les veines de ce dernier, au travers de ses auto-injecteurs, aussi il se déporta sur la gauche, laissant les balles se perdre dans le couloir en arrière-plan.
Sans perdre une seconde, l’assassin était sur lui en brandissant sa lame.
Le combat fut foudroyant.
Anticipant un coup de masse à tuer un buffle, le fiday avait planté sa lame profondément dans le corps du Sumo avant de lui porter un grand coup de poing dans la carotide pour faire bonne mesure. Le colosse s’effondra en arrière, dans une gerbe de sang et de fluides chimiques.
L’Assassin était désormais le seul être en vie dans la pièce.
Il ramassa le sabre de l’Oyabun qui gisait dans une mare de sang puis activa à nouveau son dispositif de supplantation. Son véritable objectif, c’était le navire et le leader du culte qui se trouvait à bord.
Surgissant d’une pièce inoccupée, un tueur Otomi, Cyborg d’Elite d’Aztechnology fit son apparition. D’un geste, il avait déjà placé une mine de proximité prêt de l’issue donnant sur la cours, à quelques mètres seulement du faux Oyabun.
Se décalant pour obtenir un angle de vue, sa manœuvre n’échappa pas au Fiday qui lança tout de suite une grenade fumigène à ses pieds, mais trop tard, l’Assassin s’écroula dans la fumée après qu’une des balles ai percée son Kevlar.
Ironie du sort, le Tueur Otomi était persuadé de tirer sur l’Oyabun de la Triade.
Constatant sa méprise, il n’en demeura pas moins impassible. Quiconque était entre lui et son objectif n’était qu’une cible à abattre.
Il pris néanmoins le temps de miner la salle également.
Puis se dissimulant à nouveau, il repris sa progression. Derrière le rideau, un passage menait directement au ponton privé de feu seigneur du crime.
Abandonnant son camouflage, l’Agent d’Aztech ouvris le feu sur la sentinelle des Triades qui montait la garde sur le navire.
Le pauvre homme de main n’eut même pas le temps de comprendre d’où ça venait que ses fluides s’étalèrent sur le mur de la passerelle.
Lâchant sa dernière mine pour être sur de n’être pas suivit, le Cyborg était à pied d’oeuvre pour gagner le Cargo. L’Oyabun disposait de deux vedettes pour son usage personnel, c’était bien plus qu’il n’en fallait.
Passant en face d’un ponton occupé par d’autres ganger affilié à la Triade, l’Otomi lâcha une rafale automatique dans le tas.
Ça de moins pour ses équipiers. Ça de plus pour son instinct tueur.
Pendant que leur Agent spécial était en pleine course, le reste du commando corporatiste ne restait pas immobile. Depuis le toit de son bâtiment, le Mitrailleur Tequihua avait ouvert le feu sur le toit d’en face.
Pris de cours par le déluge de balle, le Sniper Lasiq se jeta au sol, s’abritant comme il pouvait derrière le maigre rebord.
Ne l’ayant plus en ligne de vue, le Tequihua ne cessa pas le tir pour autant, au contraire, il entreprit un véritable tir de suppression pour s’assurer qu’il ne relève pas la tête. En contre bas, les équipes d’Aztechnology allait avoir besoins du champ libre.
Carlos, le stagiaire n’avait pas vraiment été intégré dans la stratégie de l’équipe d’intervention. Il décida donc de descendre la façade pour aller apporter son soutien au sol, maintenant que garder les toits à l’œil n’était plus nécessaire. Il ne voulait rater l’assaut des drones pour rien au monde.
Chez les Triades, l’alerte était donnée. Les hommes de l’Oyabun ne savaient pas précisément ce qui leur tombait dessus, mais c’était sérieux! L’un d’eux tenta d’accéder à la cours, mais les Muyibs l’accueillirent chaudement.
La Triade avait des moyens qui allaient au delà de quelques hommes de mains équipé d’armes de guerre. Jaillissant d’une arrière salle, un premier TAG, Tactical Armoured Gear, fit irruption dans la salle d’Audience. A l’image des nomades bien qu’a moindre échelle , la Triade s’était dotée de machines de guerre déclassées que ses ingénieurs avaient remis en état et customisé…
Mais le tueur Otomi avait laissé derrière lui rien de moins que des mines à mono-filament. L’entrelac mortel se déploya en un instant et le TAG en réchappa de justesse en battant en retraite dans la salle d’où il venait. Les mono-filaments en suspension interdisaient désormais tout accès à la salle d’Audience par cette porte.
A l’autre échelle du spectre de la puissance brute, une femme sans armure, armé d’un simple pistolet surgit à son tour de derrière un rideau, allant sur les traces de l’homme de main précédemment abattu. Un autre homme de main pointa également son museau et son fusil combi dans la salle du TAG…
Pour les Muyibs, la guerre du Dojo venait de débuter.
Qu’importe, ils étaient prêts et les balles commencèrent à voler!
Sur le port, les gangers épargnés par le tueur otomi criaient vengeance pour leurs camarades qui se roulaient au sol, tout en se vidant de son sang.
Si les deux hommes étaient pauvres en armement, soit à peine une machette et un fusil à pompe léger pour deux, en arrière plan, un conteneur s’ouvrit pour laisser apparaitre un second TAG de la Triade qui sortit pour se déployer de toute sa hauteur.
Malheureusement, l’engin ne pouvait pas grand chose de plus contre le cyborg qui s’était enfui sur la vedette.
A l’intérieur du Dojo Bleu, la fireteam des muyibs, assaillie de toute part, devait désormais suppléer à la mort du Fiday. C’était désormais sur ces cinq combattants que reposait la mission. Mais pour cela, il fallait traverser tout un bâtiment en alerte, rempli de gangsters armés pour la guerre.
Les tirs fusaient de toute part.
Touché de plein fouet derrière un rideau, un homme de main s’effondre.
Son sang se répandit dans le couloir secret d’où il avait jailli…
La femme au pistolet eut plus de chance. Fauchée par une balle dans l’épaule, elle tomba elle aussi, mais contrairement à son camarade, sa mort prêtait à caution et par chance les hashashins n’avaient pas de temps à perdre en vérification.
Un hacker haqislamite venait d’arriver dans la cour.
Accédant au signal du TAG de la Triade, il lâcha d’une impulsion neurale ses programmes d’attaques.
Les Systèmes de la machine de guerre, corrompus, devinrent inutilisables.
Le pilote s’acharnait sur son système de reboot, mais déjà, le commando Haqqislamite était sur sa machine.
L’enjeu? Plus de charges creuses qu’il n’en fallait pour faire sauter un Jotum!
Mais le pilote refusait de se laisser avoir si facilement, et son reboot fini par être effectif!
Hélas pour lui, à peine les voyants commencèrent à se rallumer que les Virus firent leurs retours depuis la console du Hacker, immobilisant de nouveau l’engin…
Tout en maintenant sa cyberattaque sur le TAG, le Hacker avait commencé à charger des répétiteurs de position sur le lanceur intégré à son fusil.
Il fit feu.
Accroché à un mur juste à l’aplomb du guerrier Jaguar, ce premier répétiteur allait être un atout non négligeable pour sa nouvelle tâche: garder le groupe d’intervention corporatiste sous contrôle et s’assurer qu’il ne double pas l’Hashashin.
Les arrières étaient assurés. Les muyibs eux, finissaient de placer leurs charges creuses, malgré les nouvelles tentatives de reboot. Le TAG venait encore une fois de purger son système.
Mais au moment même ou il reprenait ses moyens, les haquislamites s’éloignèrent vivement de lui dans un seul mouvement…
*Kaboooom* « Cible neutralisé! »
Le Dojo était désormais intégralement pacifié, la fireteam de Muyib s’engouffrait dans le passage secret derrière les rideaux. Celui-ci menait à un autre quai. Il était plus que temps de s’occuper du navire…
Seul restait en arrière le Hacker, chargé de contenir la force de frappe Aztech et ses nombreux drones.
Un premier drone fut craqué par le Hacker et se mis en vieille, son système friend and foe fut remplacé par une reprise de la « Macarena ».
Juste à coté de lui, un bruit sourd, suivi d’un cri et de plaintes. Le stagiaire qui descendait la façade s’était raté et pété une cheville.
Tentant d’avancer, l’Armbot pan-océanien fut à son tour victime du Hacker Haqqislamite à peine à portée du répétiteur, cloué au sol par un DDOS à base de … « vidéos de chats ».
Le Hacker assassin connaissait son affaire. Il se faisait un devoir d’écraser les tentatives de reboot.
Décidé à passer quoi qu’il en coûte, les corporatistes envoyèrent alors leur drone Pathfinder, l’éclaireur de leur équipe. Le plan: s’approcher suffisamment pour mettre le pirate en danger à coup de missile guidé.
Mais ce dernier fut lui aussi immobilisé… par une cybe-attaque de type « chaine de mail ».
L’engin réussi néanmoins à purger son système. S’il réussissait à tenir les quelques seconde à l’acquisition, s’en serait fini du hacker. Ses senseurs d’acquisition calculaient des coordonnées à toute vitesse…
Mais les donnés GPS se transformèrent rapidement en … « publicités d’agrandissement ».
Chaque tentative de purge du drone était voué à l’échec face au talent de son bourreau. Pourtant il aurait suffit de quelques seconde pour transformer le fâcheux en viande froide…
Si quelques secondes à l’échelle informatique étaient une éternité durant le combat, l’équipe corporatiste disposait elle aussi d’un expert en Cybercombat! Plus le choix. Grace aux drones faisant office de répétiteur de son signal, l’Azzie lança ses protocoles anti-Hacker contre l’Hassashin, le Cyber-Jaguar était en chasse!
Bien qu’aillant déjà accompli un formidable travail retardateur, l’Haqqislamite ne comptait pas s’arrêter là et déploya ses propres codes de combat. « Des anges de données » tourbillonnaient dans son interface virtuelle alors qu’il luttait mentalement contre son adversaire…
Dans un affreux grésillement et une odeur de chair brulée, de la fumée s’échappa du casque du corpo. Le flux de donnée hostile venait d’enfoncer tout ses Firewall … et lui griller définitivement le cerveau.
Ignorant les déboires du reste de leurs assaillants, les deux malfrats du dock, désireux de venger leur camarade avait décroché les amarres d’un vieux Sampan pour poursuivre l’Otomi.
Le TAG quand à lui, se dirigea vers l’entrée du Dock, pour faire face aux restes des agresseurs. Sa taille rendait son embarquement problématique de toute manière…
Le Hacker Haqqislamite s’éloigna de la menace, mais se faisant, il permit au drone éclaireur de rebooter… enfin!
Soucieux de contrôler tout les accès, le hacker expédia un second répétiteur, qu’il coinça contre une fenêtre du Dojo avant de poursuivre son repli vers les salles sécurisées par la fireteam.
Pour les Hashashin, maintenant que les renforts corporatistes étaient sous contrôle, il s’agissait d’envoyer une équipe soudée défendre une cause en grimpant dans une embarcation légère pour rejoindre une place entourée d’eau dans laquelle il allait falloir entrer et surtout, sortir! Sortir! Avant que les félins ne débarquent.
Dedans, se trouvaient les clefs de l’affaire! Des précédents glorieux existaient, et c’est la tête pleine de ces hauts faits, que les Muyibs s’élancèrent!
« Putain, j’espère qu’il est seul ce connard! »
Les Muyibs n’ouvrirent pas le feu sur les Triades distantes.
Ce n’était pas eux qu’ils gênaient. À la place, ils se concentraient sur leur manœuvre.
(Pas de commentaires. Là, vous êtes sensés être en train de regarder les images en profitant de la musique!)
« Cyborg en vue! J’élimine! »
Pendant que les Hashashins se croyaient dans un reboot d’émission de Maya, les tigres Jaguard repartaient à l’assaut par l’intermédiaire de leurs drones.
L’appareil esclave de l’Armboot ouvrit le feu, littéralement, au lance-flamme lourd.
Un tir de fusil d’abordage intégré eut raison de lui, mais le spifire de son drone-parent avait pu s’exprimer lui aussi, sans aucune gène.
L’anthropomorphe de combat des criminels gisait au sol, criblé d’impact. Son bouclier balistique, terreur des armes légères, n’avait pas suffit contre l’avalanche de tir et les flammes infernales.
Échappant à l’emprise du hacker, l’éclaireur se dégagea et s’engouffra par le chemin ainsi libéré…
Arrivant sur le quai, le drone mitrailla les bandits qui appareillaient. Mais il était encore à porté du répétiteur et une nouvelle attaque cyber le cloua à nouveau au sol, à la merci du dernier homme de main qui venait de se retourner.
Hors de question de perdre un précieux drone avancé! Le mitrailleur Tequihua interrompit un instant son tir de suppression sur les toits. Le temps de le reprendre, il avait mis l’hostile au tapis, malgré une résistance inattendue de son armure.
Le drone pu rebooter en toute sécurité. Hors de portée du hacker et personne pour l’agresser pendant l’opération.
Mais le drone ne pouvait embarquer sur un navire. Que faire? Couler le cargo pour au moins nuire à l’Hashasin?
L’Armboot fut envoyé dans les rues.
L’Hasshashin avait clairement pris de l’Avance. Les muyibs avaient déverrouillé la porte de la salle principale. Les y attendait …une mystérieuse guerrière Kabuki et Le fameux chef des cultistes.
Une brève rafale en entrant eu raison de la première.
« Voici l’Enigme… » « Ta Gueule » BlamBlam!
Les Muyibs investirent la pièce méthodiquement. Le Cultiste tentait visiblement d’invoquer quelque chose…
Un sentiment de malaise irréel s’empara des haqqislamites…
Mais non, rien ne se passa …et un bon coup de crosse sur la tête du chef lui passa l’envie de récidiver.
Empoignant l’homme les Muyibs filèrent vers la sortie, sous les exhortations de leur meneuse.
« On a plus temps! On sort! On sort! On sort! »
Pour son plus grand malheur, un autre cultiste serpent leur faisait face, armé d’une smg. Il ne fit pas long feu.
Il fallait évacuer le cargo avant qu’Aztech n’y dirigent un tir de missile guidé pour le couler. Les Muyibs sautèrent avec leur proie dans une barque accolée au cargo et commencèrent à s’en éloigner. Mais dans la précipitation… ils ne virent pas la mine mono-filament déposé par l’Otomi…
L’un des Muyib qui ne l’avait pas vu venir, fut tranché en deux, Mais surtout, la barque se disloqua sous l’effet des filaments.
Péniblement, évitant les filaments tranchants désormais figés, les commandos grimpèrent sur le ponton, nagèrent dans sa direction ou se raccrochèrent à des éléments flottants.
Le hacker ne put que répondre par la négative à l’appel de détresse des Muyibs.
« Le Monofil ça se hacke pas! Démerdez vous les mecs! »
Les Muyibs étaient maintenant presque tous hors de l’eau, dégoulinant, et pas fier, mais toujours combatifs.
Heureusement pour eux, si le monfil était hors de compétence du hacker, ses répétiteurs continuaient à rendre fou le centre de contrôle des drones où l’un des opérateurs du être évacué et remplacé avant qu’il ne fracasse son pupitre à coup de chaise… à cause de la succession de reboot sans fin de son armbot.
L’opérateur des drones de repérage avait plus de sang froid. Il était dans le même état de frustration et avide de revanche que son collègue, mais préférera passer sa rage de manière « productive »: passant par le drone éclaireur, il utilisa la fonction « sélectionner » sur la barge qui lui cachait les Muyibs.
Après tout, il avait un drone d’artillerie chargé de missile guidé sur place et parfaitement le droit de s’en servir. Il entra un raccourci clavier.
Ctrl-
Alt-
Supr.
L’opérateur cessa de mâcher la touche « tir ». On y voyait plus clair.
Et surtout on voyait les Muyibs désormais dépourvus de couvert. Pas le temps de verrouiller de nouveau l’artillerie.
Le Drone éclaireur fit feu avec son fusil combi. Les balles ricochaient autour des croyants, mais aucun ne fut touchés sérieusement.
Une balle frappa même la caisse métallique derrière laquelle l’engin Aztech s’était posté.
La fusillade gagna rapidement en intensité alors que les Muyibs se regroupaient et ripostaient au fusil. L’un d’eux fut fauché sur le ponton.
Mais parmi les rafales qui faisaient éclater des nuées d’étincelles sur la caisse/abris métalliques, certaines trouvaient leur chemin …et le drone cessa bientôt de tirer pour commencer à fumer.
Abandonnant leur camarade tombé (la mission avant tout!), les Muyibs rescapés grimpèrent dans la vedette encore amarrée avec leur prisonnier.
Les clefs étaient là, encore sur le contact. Les hommes du « vieux de la montagne » démarrèrent en trombe. Un dernier regard pour leur camarade à terre et ils contournaient déjà les filaments mortels en suspension.
Rapidement, l’embarcation leurs permis de quitter la zone grâce à la puissance de ses moteurs.
Le coup était joué. Encore une fois, l’Hashashin avait disparu, emportant sa cible, au nez et à la barbe de ses opposants. Le calme revint peu à peu sur la zone mais troublé par les cris des blessés et la fumée des engins détruits. Au loin, les premières sirènes de polices se faisaient entendre…
Pour Aztechnology, c’est un Fiasco. Même si les pertes sont, somme toutes, légères, son enquête sur la drogue qui rend fou s’est encore heurtée à l’action d’un commando Hashashin qui a accaparé l’objectif et les renseignement. Sans compter l’humiliation matricielle et la perte d’un Cyborg d’élite.
Pour les tueurs du « vieux de la Montagne », habitués aux missions sans retour, le bilan est très positif. La plupart des effectifs engagés ont survécu et malgré l’incident de parcours du Fiday, et celui de la mine mono-filament, la mission a été parfaitement remplie.
Quant aux informations obtenues elles sont troublantes. Le prisonnier avait sur lui un étrange livre. Un examen rapide le présente comme une sorte de Livre de Magie, remplis de sortilèges et d’invocations de… Djinns? Le chef de secteur Hashashin décida de le confier à l’un de ses plus pieux subordonnés pour qu’il l’étudie.
La clef du mystère était peu être entre ses pages?
J ai tout adoré, comme l’arrivée progressive du personnage punkette, le trafic et le livre occulte, l’usage du « rideau du dojo » qui ouvre l’accès vers le dock, quand les drones apparaissent ils sont flippants, excellente progression des unités et des ripostes, originalité des armées dont les TAG, des boucliers, des drones et argh les mono-filaments on a juste pas envie de les rencontrer!!
+1 pour le hacking: la macarena, des pubs intempestives et… un DDos de chat. Le récit comprend beaucoup d’actions et la « fin » est inattendue: de quoi ravir tes lecteur-trices.
J’étais ravie de retrouver mon dojo bleu du Dragon d’argent … et les choix video comme Castelvania! Les photos et angles de vues sont très classes : le tireur sur les toits, la photo flou pour illustrer l’incantation raté, les photos des docks donnent de l’ampleur de la zone. La progression du récit est haletante, pas long à chaque fois donc on suit très bien chaque scènes qui s’enchainent.