Embuscade en Sologne

Dans la France occupée, les opérations contre le maquis de Sologne avancent à pas de fourmis. Les troupes allemandes chargées de débusquer les maquisards pataugent dans tous les sens du terme. Pour leur permettre au moins de manger chaud, le Oberlieutenant en charge a envoyé un camion chercher une batterie de cuisine à Lamotte-Beuvron.

Craignant un coup de main de la Résistance Solognote, il a chargé ses Auxiliaires de l’IVG (Infanterie Volontaire Grolandaise, la future division SS das Gro) d’escorter le convoi. Ces derniers n’ont pas pris que la batterie de cuisine, mais aussi une cuite carabinée, rapport à la saisie du stock de gros rouge d’un viticulteur local croisé par hasard. C’est que c’est interdit de convoyer des rouges et l’anti-bolchevisme de l’IVG n’est plus à démontrer. A défaut de descendre le vigneron, ils ont descendu consciencieusement sa marchandise.

Malheureusement pour eux, leur descente n’est pas passée inaperçue et ils sont attendus sur la route… La résistance compte bien priver les forces d’occupation de patates cuites!

La route est barrée par une charrette à bras, pleine de foin. Une embuscade? Les Maquisards sont bien cachés et les auxiliaires bien imbibés. Mais le chauffeur du camion, lui, commence à s’inquiéter…

Apercevant la charrette, l’un des Grolandais s’élance pour là pousser, dans une prise d’initiative inhabituelle. C’est que si le camion roule au pas à cause du terrain, cette carriole risque de retarder leur arrivée au camp. Et au camp, y’a d’la bière.

Soudain, surgissant des fourrés, c’est l’embuscade! La Bande de Thierry la Sten, le célèbre maquisard, se lance à l’attaque du convoi!

Thierry et ses hommes débaroulent sur le flanc du convoi, mitraillant les auxiliaires pris au dépourvu. Deux d’entre eux s’écroulent alors qu’une balle tirée par Thierry lu- même, frôle un troisième, manquant d’éclater la bouteille qu’il tient en main…

Alors qu’Helmut Kunzt, de Muflin, chef du détachement et parent du journaliste bien connu, s’apprête à donner un ordre pour organiser la riposte, un autre maquisard surgit sur la falaise, épaule son fusil…

… et loge une balle au sous-officier de l’Axe.

Mais un des soldats de l’escorte bondit sur Thierry!

Mais le Grolandais voit double et manque Thierry. Thierry, lui, ne le manque pas.

A l’arrière du camion, le servant de la mitrailleuse allemande met du temps à réaliser ce qu’il se passe. Il est chargé, mais … pas que d’alcool. Ses camarades se sont démerdés pour profiter de sa naïveté et lui ont refilé tout ce qu’ils avaient la flemme de trimballer eux-même. Faut dire, c’est pas le couteau le plus affuté du tiroir…


« Ben? Régis? »

Tout aussi torché, le soldat de tête a du mal à réaliser la raison de tout ce boucan, là tout d’un coup et il ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe…

Quant à son voisin qui a manqué de peu de prendre un balle, s’il a bien compris qu’il avait affaire à une attaque, il reste obnubilé par une pensée: Que faire de sa bouteille? Il va quand même pas là jeter?

De l’autre coté du camion, peut-être parce qu’il est moins torché, ou parce que la situation y est moins confuse, l’un des auxiliaires se met à riposter au fusil en direction de la falaise. Sans toucher le tireur adverse non plus, faut pas pousser…

Heureusement pour l’axe, si les Grolandais ne sont pas très dégourdis, certains ont des fulgurances. Un nouveau soldat se précipite pour pousser la charrette. Quand les balles volent bas, ça dégrise!

Le chauffeur du camion, tout aussi inquiet d’être attaqué par des Maquisards qu’escortés par l’IVG, enfonce sa pédale et avance, espérant que les fantassins vont lui libérer un chemin de fuite et qu’il reverra un jour son édredon en Bavière.

« Nein, Nein, Nein… »
A.Hitler, apprenant le ralliement du Groland au Reich.

Un nouveau résistant se révèle alors, derrière une haie et ouvre le feu sur les pousseurs de charrettes, mais les manque. Contrairement aux membres de l’IVG, les maquisards de Thierry ne sont pas des militaires de carrière. Ils ont une excuse, eux, au moins…

Depuis la falaise, un partisan moustachu fait son apparition à son tour.
Porteur d’une Sten parachutée la veille, il n’a pas oublié l’objectif de l’embuscade et rafale le camion. Les tirs ricochent, mais il faut à tout prix empêcher le véhicule de se sortir du traquenard!

Effectivement les choses pressent. Les deux Grolandais lucides réussissent à pousser la carriole hors du chemin.

Et le camion démarre. Il ne peut pas mettre pied-au-plancher à cause du terrain, mais le voilà tout de même prêt à s’échapper!

Dans le même temps, un des fantassins Grolandais, jusque là apathique, se ressaisit et charge le gars qui vient d’abattre son camarade avant de lui casser la gueule à coup de grenade à manche.

A peine son adversaire assommé à l’aide de son gourdin improvisé, le collabo reprend sa course dans les bois, sans qu’on sache exactement si son objectif est de prendre à revers les résistants ou de filer à l’anglaise…

Le Sherpa Grolandais charge à son tour. Reconnaissant Thierry la Sten, il compte rentrer dans l’histoire du régiment!

Mais c’est compliqué de combattre au contact avec une caisse de munition à la main, un fusil, et le barda de trois hommes. Thierry l’étale à son tour d’une manchette.

Les hommes de l’IVG se disputent néanmoins l’initiative. Celui qui avait ouvert le feu, court maintenant derrière le camion, conscient que sa seule voie de repli passe par là!

L’un des compagnons de Thierry, équipé d’une MP40, rafale l’homme à la bouteille, mais malgré la distance, le rate.

Thierry ouvre le feu à son tour et décanille l’auxiliaire et la bouteille dans le même mouvement.

Mais la vrai cible est en train de s’enfuir! Le Maquisard à Moustache continue à tirer dessus. Les balles traversent la bâche et impacte l’habitacle, mais cela suffira t’il à arrêter, au moins momentanément, la course du véhicule?

L’homme au fusil de la crête lui emboîte le pas et tire à son tour, frappant le capot de l’engin, mais sans atteindre le chauffeur.

Libéré d’adversaire, l’un des maquisards qui accompagnait l’assaut principal tente un tir sur le dos du camion, sans succès.

L’homme à la capote, choisissant d’ignorer les menaces plus proches, fait feu à son tour. En vain, sur cette cible mobile.

Rapidement, il est rejoint par un autre résistant qui tire à son tour sur le camion, sans plus de succès…

Mais malgré les efforts des partisans et en dépit des balles qui volent autour de lui, ou à cause d’elles, le camion accélère et se sauve, emportant la batterie de cuisine hors d’atteinte.

Mais derrière, le combat continue. Thierry emmène ses hommes à l’assaut à nouveaux…

Le maniaque de la grenade/massue écope d’une rafale de 9mm dans le dos…

Pendant que Thierry s’occupe en personne de l’un des pousseurs de chariot qui ont permis au camion de fuir.

Le dernier Germano-Gro se fait canarder de tous les cotés…

… notamment pas les résistants retranchés derrière la barrière…

… l’un d’eux manque même de peu de lui faire un sort…

Sur la falaise, les autres maquisards n’ayant pas de ligne de vue, ils se préparent au cas où un soldat ennemi leur passerai sous le nez.

La frustration d’avoir laissé filer le camion est grande…

Mais en pleine panique, voilà que le dernier rescapé ennemi, totalement paniqué, part en sens inverse!

L’un des hommes de Thierry ne l’entend pas de cette oreille, le rattrape et après une lutte plus acharnée que prévue face au collabo qui ne veut pas se laisser faire, l’assomme.

La victoire revient néanmoins à l’armée allemande. Une victoire éclatante diront certains, puisque non content d’avoir réussi à faire passer son camion, elle s’est aussi débarrassée de ses auxiliaires Grolandais de l’IVG.

Mais la résistance Solognote est loin d’être réduite! Thierry la Sten et ses compagnons n’ont pas dit leurs derniers mots pour mener la vie dure aux allemands!

Et pour le plaisir, une petite photo de l’IVG. De belles têtes de vainqueurs non?

Rapport de bataille Pitaine VS Pitaine, avec des Figs de Pitaine. Histoire de tester la version escarmouche de Bolt Action. Franchement ça tourne bien.

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1 commentaire sur “Embuscade en Sologne

  1. Joal dit:

    L’Allemagne a vraiment eu le beurre et l’argent du beurre sur celle là. Le groupe de Thierry la Sten a peut être était infiltré par l’ennemi ?

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